Tous les chemins mènent aux trains !
Mon parcours a débuté par la voie de l'apprentissage. Cette étape formatrice m'a permis de découvrir les dessous du monde ferroviaire, alternant entre les différents établissements et types de matériel.
Le premier emploi que j'ai exercé correspondait à l'itinéraire que je m'étais tracé, ainsi qu'à l'expérience acquise auparavant. J'ai réalisé des opérations de maintenance sur les locomotives, plus particulièrement sur le pantographe (partie sur le toit du train qui capte le courant).
Après plusieurs demandes et tentatives, j'ai été aiguillé vers une formation de conducteur de manœuvre, puis la formation continue m'a permis d'être formé pour acheminer des trains depuis ou vers les clients FRET (transport de marchandises).
La dernière étape en date m'a conduit vers les gares de la banlieue parisienne : après une seconde formation, je suis devenu conducteur de ligne sur le RER C. Aujourd'hui, par ajout de compétences, je conduis aussi des trains Intercités et TER à 160km/h (bientôt 200km/h).
Être conducteur de trains ne se résume pas appuyer sur des boutons !
Tout le monde connaît les trains et sait qu'il y a des conducteurs et conductrices, mais ce métier est plus complexe qu'il n'y parait.
Chaque jour, je prends les commandes d'un véhicule pesant plusieurs centaines de tonnes et je transporte des centaines de voyageurs vers leur travail ou leur maison.
Mon travail comporte plusieurs aspects :
- les horaires (jours, nuits, été, hiver, jours fériés)
- l'organisation (repos hors domicile, repas à emporter)
- le maintien permanent des connaissances techniques et réglementaires
- la préparation technique des trains (essais et vérifications avant départ)
- la préparation réglementaire (documents de sécurité, fiches horaires)
- la conduite du train (observation des signaux, respect des horaires, gestion des incidents)
- le compte rendu de la journée (circulation, incidents, retards)
Dans ce métier, la sécurité est omniprésente : elle s'exerce de la première à la dernière minute.
J'ai fait de ma passion, mon métier.
Si depuis ma plus tendre enfance j'ai toujours rêvé de devenir conducteur de trains, aujourd'hui c'est bel et bien un métier à part entière que j'exerce. Si la passion est le moteur, ce métier exige des qualités particulières.
Ce qui me motive chaque jour, c'est d'être utile aux gens que je transporte. Ils nous font confiance en montant à bord du train, à moi de les amener à bon port, en toute sécurité et si possible dans les temps.
Ce métier solitaire me donne une grande autonomie dans l'exercice de mes fonctions. Il comporte néanmoins des contraintes qu'il faut bien prendre en compte et si possible, les transformer en avantages.
Implication, autonomie et sérieux.
Dans le monde du travail, il faut se donner des objectifs : ils aident à avancer. Il faut également composer avec les besoins de l'entreprise. SNCF permet des parcours très variés où chacun peut évoluer et trouver sa place.
Pour le métier de conducteur, il faut dans un premier temps prendre en compte tous les paramètres (horaires, vie de famille, ...). Ensuite, il faut connaître ses capacités : apprendre, comprendre et retranscrire. Enfin être autonome pour savoir quoi faire et quand le faire.
La sécurité étant le cœur des métiers du ferroviaire, il faut être pleinement conscient de la charge qui est demandée tant en formation que dans l'exercice de la fonction.