De la logistique au transport de voyageurs
Ma carrière a toujours été accès vers le transport, tout d’abord dans le privé en tant que logisticienne transport messagerie (Organisation d’un transport de marchandises d’un point précis à une destination précise) dans diverses sociétés spécialisés dans la logistique.
Je suis fille de cheminot, la SNCF était pour moi une évidence, j’ai postulé par internet il y plus de 21 ans, j’ai été orientée vers le métier de la conduite des trains marchandises et vides voyageurs dans un premier temps, ensuite voyageurs en banlieue Parisienne et enfin TER régional sur la région centre Val de Loire, où je suis actuellement depuis 4 ans.
Conductrice train Transilien de la région Centre Val de Loire à Paris
En tant que conductrice, je travaille sur des semaines de 3 à 6 jours, en horaires décalés, sur le secteur de Montargis .
Mon quotidien est la sécurité avant tout.
La sécurité de mon train en effectuant des essais techniques avant départ.
La sécurité des voyageurs, pendant la conduite, en respectant les règles et en étant réactive à toutes les situations vis à vis des autres circulations, de la signalisation et de l’environnement .
Et enfin, la sécurité à bord de mon train, en communiquant régulièrement avec les voyageurs sur les informations essentielles du voyage et les situations perturbées.
À mon poste actuel, j’ai la connaissance de trois engins moteur sur les lignes Montargis-Paris, Malesherbes - Juvisy et Montereau - Melun - Paris, communément appelées « la grande couronne » et « l’étoile de Corbeil »
Pour effectuer mes missions sereinement, j’ai été formée au dépannage des trains et à la gestion d’incidents .
Être la seule capitaine à bord…
Ce que j’aime dans ce métier c’est d’être en totale autonomie en tête de mon train.
La confiance que m’octroie la SNCF lorsqu’elle me confie la sécurité du train et des voyageurs. C’est un métier qui impose une rigueur dans le travail, mais aussi dans la vie privé (hygiène de vie, organisation….) les horaires décalés ne sont en soit une mauvaise chose, cela permet d’avoir beaucoup de temps pour sois et sa famille.
On a une certaine fierté à conduire un train . Le salaire est conditionné à nos missions, nous permettant sur un mois plein de gagner correctement notre vie.
Persévérance et compréhension…. C’est le succès assuré
Pour ce métier de conducteur, bien entendu, on attend de vous de la ponctualité, de la rigueur et de la compréhension.
Chaque point de notre réglementation a été réfléchie par rapport à une défaillance détectée dans le passé, comprendre la réglementation, c’est comprendre le métier.
Il faut persévérer, savoir s’auto-evaluer et être conscient de ces lacunes .
Être conductrice dans un monde masculin
Lors de mon embauche en 2002, nous étions très peu de femmes à la traction, nous n’étions, d’ailleurs, pas vraiment acceptées, même au niveau de la direction il y avait beaucoup de préjugés et de retissance à notre présence.
Nous avons dû faire nos preuves, nous imposées par notre assiduité et notre persévérance et montrer que nous étions capables de faire le même métier que les autres conducteurs.
Je me suis accrochée, j’ai tenu bon, j’ai évoluée dans le métier de la traction, je fais désormais un métier passionnant et beaucoup m’estime professionnellement.
Aujourd’hui je suis fière d’être une conductrice reconnue par ces pères, une instructrice qui a la passion de transmettre le savoir et une femme qui prône au quotidien la féminité au sein de la SNCF.